Miracle à Annecy : Expulsée en plein blizzard avec sa petite-fille mourante, cette grand-mère croise un milliardaire. Ce qu’il décide de faire va bouleverser la France entière et vous redonner foi en l’humanité !

Partie 1

Il est deux heures du matin, et le pire blizzard depuis des décennies déchire la petite ville d’Annecy. Le genre de tempête qui vous fait apprécier les lits douillets et les portes verrouillées. La plupart des gens dorment en sécurité, mais tout le monde n’a pas cette chance.

Dorothy Bennett, 72 ans, est réveillée en sursaut par des coups de poing martelant sa porte d’entrée. Ce n’est pas un frappement poli, c’est un pilonnage. Le genre de vilence qui dit que celui qui est dehors se moque des conséquences. Son cœur s’emballe car elle sait exactement de qui il s’agit : le “Crimson Crew”, le gng qui terrorise le quartier depuis des années.

“Réveille-toi, Emma,” murmure Dorothy d’urgence à sa petite-fille de quatre ans, qui lutte contre un terrible rhume depuis des jours. La respiration de la petite fille est pénible, sa petite poitrine siffle à chaque toux. Le chauffage est tombé en panne hier, et l’argent de la pension n’arrive que la semaine prochaine.

La porte vole en éclats. Victor Cain, la cruauté gravée sur le visage, entre sans invitation. “Thomas nous devait 42 000 euros. Il est m*rt, donc c’est toi qui paies, grand-mère. Signe ces papiers, la maison est à nous. Tu as 72 heures pour dégager.”

Sous la menace, Dorothy est traînée dehors, dans le froid s*nglant des Alpes, avec pour seul bagage une petite-fille brûlante de fièvre et un vieux doudou. La serrure claque derrière elles comme un couvercle de cercueil. Sans voiture, sans téléphone, Dorothy porte Emma dans la neige qui lui arrive aux chevilles.

Ses poumons brûlent. Ses genoux lâchent. C’est alors qu’elle voit une lueur sous un réverbère : un Range Rover blanc, luxueux, totalement déplacé dans cette rue délabrée. À l’intérieur, un homme jeune lit des documents.

Dorothy s’approche, ses doigts gelés frappent la vitre de toutes ses forces. “S’il vous plaît… aidez-nous…” L’homme lève les yeux, surpris. Il hésite. À cet instant, Emma s’effondre, ses yeux se révulsent. Le cri de Dorothy déchire la tempête.

L’inconnu va-t-il démarrer en trombe ou ouvrir sa portière ?

Partie 2 : L’Ascension des Ténèbres et l’Étincelle d’Espoir
Le silence à l’intérieur du Range Rover est assourdissant, seulement rompu par le souffle court et sifflant d’Emma. Dorothy est assise sur le cuir immaculé, ses vêtements trempés laissant des traînées d’eau glacée, mais elle ne s’en rend même pas compte. Ses yeux sont fixés sur le visage de James Harrison, cet inconnu qui vient de les arracher aux griffes de la m*rt.

James conduit avec une concentration féroce. Ses mains, gantées de cuir fin, serrent le volant avec une force qui fait blanchir ses articulations. À chaque virage sur les routes sinueuses et verglacées menant vers le centre hospitalier, la voiture menace de chasser, mais il maîtrise l’engin comme s’il jouait sa propre vie.

“Tenez bon, Dorothy,” lance-t-il, sa voix résonnant avec une autorité calme mais teintée d’une rage sourde. “On y est presque. Ne la laissez pas s’endormir.”

Dorothy tapote désespérément les joues brûlantes d’Emma. “Mon ange, regarde mamie. On va voir le docteur. On va avoir chaud. Reste avec moi, je t’en supplie…” Mais les paupières de la petite fille sont lourdes, lestées par une fièvre qui dévore ses dernières forces.

James jette un regard dans le rétroviseur. Ce qu’il voit le bouleverse. Il n’est pas censé être ici. Il devrait être dans sa suite de luxe, à finaliser la fusion de son empire technologique. Il est l’homme qui pèse des milliards, l’homme qui ne traite qu’avec des chiffres. Pourtant, ce soir, le seul chiffre qui compte, c’est le rythme cardiaque d’une enfant de quatre ans.

“Qui vous a fait ça ?” demande-t-il brusquement, alors qu’il brûle un feu rouge désert sous la neige.

Dorothy hésite, la peur encore ancrée dans sa gorge. “C’est… c’est le Crimson Crew. Des gens terribles. Mon fils, Thomas… il était tombé dans l’engrenage de la drgue avant de murir. Il leur devait de l’argent. Ils disent que la dette est passée sur ma tête. Ils ont pris ma maison, celle où j’ai vécu quarante ans, comme simple ‘garantie’.”

James sent une boule de colère se former dans son estomac. Il connaît ce genre de prédateurs. Ils profitent de la misère, de l’absence de l’État dans certains quartiers délaissés de la ville pour instaurer leur propre loi. “C’est illégal,” lâche-t-il entre ses dents. “En France, on ne saisit pas une maison par la force à deux heures du matin pour une dette de jeu ou de stupéfiants.”

“À Annecy, dans nos rues, la loi ne porte pas de costume, Monsieur,” répond Dorothy avec une tristesse infinie. “Elle porte des couteaux et des b*ttes de baseball. Ils ont la police dans leur poche, ou du moins, ils font assez peur pour que personne n’intervienne.”

La voiture arrive enfin devant les portes coulissantes des urgences du Centre Hospitalier Annecy Genevois. James ne cherche même pas à se garer. Il pile devant l’entrée, sort de la voiture en une fraction de seconde et contourne le véhicule pour ouvrir la portière de Dorothy.

Il prend Emma dans ses bras. Elle est si légère, si fragile. Il sent la chaleur irradiée par son petit corps à travers sa chemise de créateur. Il court vers l’accueil, Dorothy trébuchant derrière lui.

“Aidez-nous ! Vite !” crie James, sa voix de commandement faisant sursauter les infirmiers de garde. “Enfant de 4 ans, détresse respiratoire, fièvre à plus de 40°C, suspicion de pneumonie sévère !”

En un instant, le chaos s’installe. Des infirmières arrivent avec un brancard. On arrache Emma des bras de James. Dorothy tente de les suivre, mais une main se pose sur son épaule.

“Madame, vous devez rester ici. Laissez-les travailler,” dit une infirmière avec douceur.

Dorothy s’effondre sur une chaise en plastique froid, ses mains tremblantes cachant son visage. Elle pleure en silence, des larmes de pure agonie. C’est alors qu’elle sent une présence à ses côtés. James est là. Il a enlevé son manteau trempé et s’assoit près d’elle, ignorant le fait qu’il est couvert de neige fondue et de boue.

“Elle va s’en sortir,” dit-il. Ce n’est pas une supposition, c’est une promesse.

“Pourquoi ?” demande Dorothy en levant les yeux vers lui. “Pourquoi un homme comme vous s’arrêterait pour nous ? Vous auriez pu continuer votre route. Personne ne vous en aurait voulu.”

James fixe le sol, un souvenir douloureux remontant à la surface. “Il y a des années, j’ai perdu quelqu’un parce que j’étais trop occupé par mes affaires pour voir qu’elle souffrait. J’ai promis que si le destin me donnait une chance de réparer cela, je ne détournerais plus jamais le regard. Ce soir, le destin, c’était vous.”

Pendant que les médecins luttent pour stabiliser Emma derrière les portes closes, James ne reste pas inactif. Il sort son téléphone. Malgré l’heure, il appelle son avocat personnel à Paris, l’un des plus redoutables du pays.

“Maître Lefebvre ? Désolé de vous réveiller. J’ai besoin de vous à Annecy par le premier train demain matin. J’ai un g*ng de quartier à démanteler et une expulsion illégale à annuler. Non, ce n’est pas pour le business. C’est pour une amie.”

Il appelle ensuite son responsable de la sécurité, un ancien du GIGN. “Marc ? Je veux une équipe de protection discrète à l’hôpital d’Annecy immédiatement. Et je veux que tu commences à creuser sur un groupe nommé le Crimson Crew. Je veux tout : leurs noms, leurs planques, qui les protège. On va leur montrer que l’argent peut aussi servir à faire régner la justice.”

Dorothy écoute, stupéfaite. Elle n’a jamais vu une telle puissance mise au service de quelqu’un comme elle. Elle commence à comprendre que cette rencontre n’était pas seulement un coup de chance, mais le début d’une guerre contre l’ombre qui dévorait sa vie.

Une heure plus tard, une femme médecin sort de la zone de soins. Elle retire son masque, l’air épuisé mais soulagé. “Madame Bennett ? Emma est stabilisée. Elle est sous oxygène et nous avons commencé des antibiotiques par intraveineuse. Elle a une pneumonie bilatérale, c’est sérieux, mais elle est forte. Elle va se battre.”

Dorothy laisse échapper un soupir qui ressemble à un cri. Elle se tourne vers James, mais il est déjà au téléphone, réglant les détails pour leur hébergement sécurisé.

Le conflit ne fait que commencer. James sait que le Crimson Crew ne va pas apprécier qu’un “bourgeois” vienne fouiller dans leurs affaires. Ils vont riposter. Ils vont essayer d’intimider Dorothy pour qu’elle ne parle pas. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils viennent de s’attaquer à l’homme le plus déterminé de France.

James se rapproche de Dorothy et lui prend la main. “Dormez un peu, Dorothy. Demain, nous retournons dans votre quartier. Mais cette fois, vous ne serez pas seule. On va leur reprendre votre maison, brique par brique s’il le faut.”

Dans le couloir froid de l’hôpital, alors que l’aube commence à poindre sur les cimes enneigées des Alpes, une alliance improbable vient de naître. Une vieille dame qui n’avait plus rien et un homme qui avait tout, unis contre la v*olence d’un monde qui oublie trop souvent les plus vulnérables.

Mais une question demeure dans l’esprit de Dorothy : à quel prix James est-il prêt à les sauver ? Car dans les quartiers sombres d’Annecy, la vengeance est un plat qui se sert glacé, comme le blizzard de cette nuit-là.

Partie 3 : Le Bras de Fer et l’Heure de Vérité
Le soleil se lève sur une ville d’Annecy pétrifiée par le givre. À l’intérieur de l’hôpital, l’atmosphère est suspendue au bip régulier des moniteurs. Emma dort enfin d’un sommeil profond, sa petite main serrant toujours son doudou, tandis qu’un tube d’oxygène l’aide à reconquérir l’air que la m*ladie voulait lui voler. Mais dehors, la tempête humaine ne fait que commencer.

James Harrison n’a pas fermé l’œil. Il est debout devant la baie vitrée du couloir, observant le lac d’Annecy qui semble de plomb sous le ciel gris. Ses gardes du corps, deux colosses silencieux nommés Luc et Antoine, viennent d’arriver. Ils ne portent pas d’uniformes, mais leur présence irradie une menace tranquille qui calme immédiatement l’agitation du service des urgences.

“Monsieur Harrison,” murmure Marc, le chef de sa sécurité, en s’approchant. “Nous avons localisé Victor Cain. Il ne se cache même pas. Il est dans un bar clandestin près de la gare, en train de célébrer la ‘saisie’ de la maison. Il semble qu’il ait déjà des acheteurs pour le terrain.”

James se retourne, ses yeux sont deux lames d’acier. “Il pense qu’il a gagné parce qu’il a terrorisé une vieille dame. Il ne sait pas qu’il vient de s’attaquer à quelqu’un qui peut racheter son quartier entier juste pour le transformer en parc de jeux.”

Dorothy s’approche, tremblante. Elle a entendu des fragments de la conversation. “Monsieur James… s’il vous plaît, faites attention. Ces hommes n’ont pas de limites. Ils ont déjà t*é pour moins que ça.”

James lui prend les mains. “Dorothy, en France, on dit souvent que la justice est lente. Mais quand on a les moyens de lui donner des ailes, elle peut être foudroyante. Restez ici avec Emma. Luc restera devant la porte. Personne, je dis bien personne, n’entrera sans mon accord.”

Le Retour au Quartier
James ne se rend pas à la police tout de suite. Il sait comment cela fonctionne : sans preuves matérielles immédiates ou flagrant délit, l’enquête s’enliserait. Il décide de frapper là où ça fait mal : au cœur de l’intimidation.

Le convoi de deux voitures noires s’arrête devant la maison de Dorothy. La porte est clouée avec des planches de bois, et un graffiti “Propriété du Crew” souille la façade centenaire. Un groupe de jeunes hommes en survêtement, les guetteurs du g*ng, s’approche, l’air provocateur.

“Hé, le bourge ! Tu t’es trompé de quartier ? Ici, c’est privé,” lance l’un d’eux en crachant au sol.

James descend de sa voiture, calme, ajustant sa cravate. “Je m’appelle James Harrison. Cette maison appartient à Dorothy Bennett. Vous avez dix minutes pour enlever ces planches et disparaître avant que je ne transforme votre existence en un enfer juridique et financier.”

Les rires éclatent. Mais ils s’arrêtent net quand Antoine et Marc descendent à leur tour, dégageant une aura de v*olence contenue que les petits frappes reconnaissent instantanément. Au même moment, une berline noire arrive : Maître Lefebvre, l’avocat, descend avec une mallette remplie de documents.

“Messieurs,” dit l’avocat d’une voix de velours. “J’ai ici une ordonnance de référé obtenue en urgence ce matin, ainsi que la preuve que vos contrats de dettes sont des faux grossiers constituant un acte d’extorsion en bande organisée. La gendarmerie est en route, mais mon client préférerait que vous rendiez les clés maintenant pour éviter une scène sanglante.”

C’est à ce moment que Victor Cain apparaît. Il sort d’une ruelle, une batte à la main, entouré de ses lieutenants. “Harrison, c’est ça ? Le milliardaire philanthrope ? Tu crois que tes billets peuvent te protéger ici ? On est chez nous. La vieille a signé. La gamine va crever, et toi, tu vas repartir dans un sac noir.”

Le climax émotionnel est à son comble. La tension est si épaisse qu’on croirait l’entendre grésiller sous la neige. James ne recule pas d’un millimètre.

“Victor,” dit James d’une voix basse et glaciale. “Tu as fait une erreur fatale. Tu as cru que Dorothy était seule. Mais elle fait partie de ma famille maintenant. Et je ne laisse jamais tomber ma famille.”

La Confrontation Finale
Victor charge, aveuglé par la rage. Il n’a pas l’habitude qu’on lui tienne tête. Mais il ne s’attaque pas à un homme d’affaires ordinaire. James, dans sa jeunesse, a pratiqué la boxe à haut niveau pour évacuer la douleur de la perte de sa mère.

Le premier coup de batte siffle à quelques centimètres du visage de James. D’un mouvement fluide, James esquive et assène un crochet dévastateur au foie de Victor. Le criminel s’effondre, le souffle coupé. Ses hommes tentent d’intervenir, mais Marc et Antoine les neutralisent avec une efficacité chirurgicale. Ce n’est pas une bagarre de rue, c’est une démolition professionnelle.

Au même instant, le hurlement des sirènes déchire l’air. Ce n’est pas une patrouille locale, mais une unité d’élite de la PJ (Police Judiciaire) que les contacts de James au ministère ont activée. Ils attendaient ce moment : une plainte solide, des témoins sous protection et un flagrant délit de v*olence.

Victor est plaqué au sol, le visage dans la neige sale. James se penche vers lui. “Tu vois, Victor ? La différence entre toi et moi, c’est que toi, tu utilises la peur pour détruire. Moi, j’utilise ma force pour construire. Tu ne verras plus jamais la lumière d’Annecy pendant très, très longtemps.”

Le Poids du Choix
Pendant que les policiers embarquent les membres du g*ng, James entre dans la maison de Dorothy. L’intérieur est dévasté. Ils ont tout renversé, cherchant de l’argent ou des bijoux qui n’existaient pas. Il ramasse une photo de Dorothy avec son fils Thomas, le cadre est brisé.

Il réalise alors l’ampleur du traumatisme. Même si le gng est arrêté, comment Dorothy pourra-t-elle dormir ici à nouveau ? Comment Emma pourra-t-elle oublier le bruit des bottes et les cris dans la nuit ?

Il prend une décision radicale. Il ne va pas seulement lui rendre sa maison. Il va racheter tout le pâté de maisons délabré, le rénover entièrement, et créer une fondation pour les familles en détresse à Annecy. Il va transformer ce lieu de terreur en un sanctuaire.

James retourne à l’hôpital. Il est couvert de poussière, une petite coupure orne sa joue, mais son regard brille d’une lumière nouvelle. Dorothy l’attend dans le couloir, les yeux rougis.

“C’est fini, Dorothy,” murmure-t-il. “Ils ne reviendront jamais. La maison est à vous, et elle sera plus belle qu’avant.”

Dorothy ne trouve pas les mots. Elle s’accroche à lui comme à une bouée de sauvetage. “Comment pourrai-je un jour vous remercier ? Je n’ai rien…”

“Vous m’avez déjà remercié,” répond James avec un sourire triste. “En me permettant de redevenir l’homme que ma mère aurait voulu que je sois. Vous m’avez sauvé de mon propre égoïsme.”

À cet instant, un cri joyeux provient de la chambre. “Mamie ! Mamie !”

Emma est réveillée. Elle est assise dans son lit, ses joues ont retrouvé un peu de rose. Elle regarde James avec de grands yeux curieux. “C’est toi, le monsieur de la voiture ?”

James s’approche et s’agenouille au bord du lit. “Oui, c’est moi, petite puce. On dirait que tu es prête pour une nouvelle aventure.”

“Une aventure où il fait chaud ?” demande l’enfant.

“Une aventure où il fera toujours chaud, je te le promets,” répond James en lui tendant son doudou qu’il avait pris soin de nettoyer.

Mais alors que tout semble résolu, le téléphone de James vibre. Un message de Marc : “Monsieur, nous avons fouillé les comptes de Victor Cain. Il recevait des virements d’une holding immobilière importante basée à Genève. Le gng n’était que le bras armé. Le vrai mnstre est encore en liberté, et il sait maintenant qui vous êtes.”

Le visage de James se durcit. La bataille d’Annecy était gagnée, mais la guerre contre l’ombre ne faisait que commencer. Il regarde Dorothy et Emma, son nouveau trésor, et il sait qu’il fera tout pour les protéger, quoi qu’il en coûte.

Partie 4 : Renaissance sous le Soleil des Alpes
Le printemps est enfin arrivé sur la Haute-Savoie. La neige, qui avait failli être le linceul de Dorothy et d’Emma, a fondu pour laisser place à une explosion de couleurs. Les eaux du lac d’Annecy, autrefois sombres et menaçantes, brillent désormais d’un bleu turquoise étincelant, reflétant l’espoir d’une vie nouvelle. Mais pour James Harrison, cette tranquillité apparente n’était que le calme après la tempête, le temps nécessaire pour porter le coup de grâce à ceux qui prospéraient sur le malheur des autres.

Après l’arrestation de Victor Cain, James n’avait pas cessé ses recherches. Le message de son chef de sécurité, Marc, hantait ses nuits. Le “Crimson Crew” n’était que la partie émergée d’un iceberg de corruption. L’ombre qui planait sur Annecy portait un nom : Richard Blackwell, un promoteur immobilier sans scrupules basé entre Genève et la France, spécialisé dans le “nettoyage” de quartiers populaires pour y construire des résidences de luxe inaccessibles.

La Chute du Géant
Pendant que Dorothy et Emma se remettaient de leurs émotions dans une suite sécurisée d’un grand hôtel, James menait une offensive financière et juridique sans précédent. Avec l’aide de Maître Lefebvre, il a patiemment remonté la piste des virements bancaires. Chaque euro extorqué à des veuves comme Dorothy finissait dans les poches de Blackwell.

L’affrontement final ne se fit pas avec des battes de baseball, mais dans le silence feutré d’un bureau de juge d’instruction à Annecy. James avait utilisé son influence pour convaincre d’autres victimes du g*ng de témoigner. Au début, ils avaient peur. Mais quand ils ont vu que Dorothy était protégée par une armée d’avocats et de gardes, la parole s’est libérée. Douze familles ont rejoint le combat.

Le jour où Blackwell a été arrêté, alors qu’il tentait de passer la frontière suisse, la nouvelle a fait la une de toute la presse régionale. “Le prédateur d’Annecy tombe : un empire bâti sur la misère s’effondre”. Ses actifs ont été saisis, et une partie de sa fortune a été gelée pour indemniser les familles lésées.

Le Retour au Foyer
Six mois après cette nuit de blizzard, une voiture noire s’arrête devant la maison de Dorothy. Mais ce n’est plus la bicoque délabrée et grise qu’elle avait quittée dans les larmes.

James a tenu sa promesse. La maison a été entièrement rénovée. Les murs en pierres de taille ont été nettoyés, les fenêtres remplacées par du triple vitrage pour que plus jamais le froid ne s’insinue dans les os d’Emma. Un petit jardin de fleurs entoure désormais la propriété, et une aire de jeux a été installée pour la petite fille.

Dorothy descend du véhicule, s’appuyant sur une canne élégante offerte par James. Elle s’arrête sur le trottoir, les larmes aux yeux. Elle touche le bois de la porte d’entrée, sentant la chaleur du soleil sur la peinture fraîche.

“C’est… c’est magnifique,” souffle-t-elle. “James, vous en avez trop fait.”

“Ce n’est pas seulement une maison, Dorothy,” répond James en posant une main sur son épaule. “C’est un symbole. C’est la preuve que l’ombre ne gagne pas toujours. Et regardez autour de vous.”

Dorothy tourne la tête. Ses voisins, ceux qui vivaient autrefois dans la peur, sont sur leurs balcons ou dans leurs jardins. James a racheté les bâtiments adjacents pour créer la “Fondation Bennett”. Désormais, les loyers sont modérés, les appartements sont dignes, et un centre d’aide sociale occupe le rez-de-chaussée de l’immeuble d’en face. Le quartier, autrefois zone de non-droit, est devenu un modèle de solidarité.

Emma sort de la voiture en courant. Elle n’est plus l’enfant chétive et m*lade de décembre. Elle a grandi, ses cheveux brillent, et son rire résonne avec une force vitale. “Mamie ! Regarde ! Il y a des balançoires !”

James sourit. C’est ce rire qui est sa véritable récompense. Pas les millions gagnés en bourse, pas les fusions d’entreprises, mais ce petit son cristallin qui prouve que l’innocence a été préservée.

Une Nouvelle Famille
Le soir venu, ils se retrouvent tous les trois sur la terrasse pour le premier dîner dans la maison retrouvée. Dorothy a cuisiné une tartiflette traditionnelle, l’odeur du fromage fondu et des oignons embaumant la pièce. C’est un repas simple, loin des dîners de gala auxquels James est habitué, mais pour lui, c’est le plus grand festin de sa vie.

“Que vas-tu faire maintenant, James ?” demande Dorothy en servant le vin. “Tu ne peux pas rester éternellement à Annecy à t’occuper d’une vieille dame et d’une petite fille.”

James regarde le lac au loin, où les lumières de la ville commencent à scintiller. “Mes affaires tournent sans moi, Dorothy. J’ai réalisé que j’avais passé ma vie à accumuler des choses, mais que je n’avais rien construit de vivant. Je vais rester ici. Je vais superviser la Fondation. Et puis…” il hésite un instant, regardant Emma qui s’est endormie sur le canapé avec son doudou. “J’ai promis à Emma de lui apprendre à faire de la voile sur le lac cet été. Je ne peux pas trahir ma parole envers une cliente aussi exigeante.”

Dorothy sourit, une paix profonde se lisant sur son visage. “Thomas serait fier. Il a fait beaucoup d’erreurs, mais il m’a laissé Emma. Et Emma nous a amenés à vous.”

Elle lui prend la main, une main ridée et fatiguée dans une main jeune et puissante. “Vous êtes le fils que le destin m’a rendu, James.”

“Et vous êtes la famille que j’avais perdue,” répond-il avec émotion.

L’histoire de Dorothy et James est devenue une légende urbaine à Annecy. On raconte qu’un ange en Range Rover parcourt les rues les nuits de tempête pour s’assurer que personne n’est laissé pour compte. Mais la vérité est plus belle que la légende : c’est l’histoire de deux solitudes qui, en se rencontrant dans la tragédie, ont créé une lumière assez forte pour éclairer toute une ville.

Alors que James quitte la maison ce soir-là pour rejoindre son propre logement, il s’arrête un instant devant le portail. Il regarde le ciel étoilé des Alpes et murmure un merci silencieux. Il sait que le combat pour la justice ne s’arrête jamais, mais pour la première fois de sa vie, il sait exactement pourquoi il se bat.

Un acte de compassion. Une seconde de décision. Une vie changée.

Le blizzard est passé. Le printemps est là. Et à Annecy, l’amour a enfin repris ses droits.

Related Posts

Our Privacy policy

https://topnewsaz.com - © 2026 News